Au bout de la plage de Thuận An

Ce nom évoque un lieu de villégiature : la cour impériale (et seigneurale ?) venait d’y délasser.

La visite du cimetière à An Bằng effectuée, le chauffeur m’amène à la plage de Thuận An. La route suit le cordon littoral. D’abord très champêtre, le décor va être plus village et bourgade. Les maisons et commerces habituels, mais aussi beaucoup de maisons-autels des ancêtres et également des tombes en nombre. Elles sont de même style mais moins grosses qu’à An Bằng. Le parcours pourrait être le sujet d’une excursion scooter ou même vélo, tant le trajet est agréable. Quelques camions cependant. La route n’est pas en état optimal, quelques sauts et ralentissements. Du coup, pas de photos des autels de famille.

On arrive finalement devant une plage. Mais ce n’est pas ce que je voulais. Je montre le point sur la carte et le chauffeur va se renseigner. La destination est plus au nord, dans des villages pauvres et une route qui va perdre son macadam. Je guide le chauffeur avec l’application qui bien sur mon iPhone. A un certain point, cela devient dangereux pour les pneus et je demande le stop du véhicule. La suite à pieds. Bouteille d’eau et casquette. La chaleur est accablante et même dangereuse.

Je suis le chemin, croise des bâteaux à sec, mais m’impatiente. Il faut dire que la géolocalisation fait des siennes. Je décide d’aller vers les arbres et la plage plus loin. Erreur. Il fallait suivre le chemin. Le sable est brûlant, et je me perds dans la pinède (philaos ?). Fatigué et excédé par l’absence de chemin, je file droit au travers des branches. J’arrive finalement sur la très grande plage, tellement grande qu’elle est bien visible depuis l’avion. Présence de nombreux déchets, dont des restes de tongues et de plastique. On est presque à l’embouchure de la Rivière des Parfums. Mais toujours pas de trace du phare. Donc retour dans les arbres.

Je trouverai finalement mon graal : le vieux phare français (et aussi un phare Việt récent). Il ne fallait pas s’écarter de la pseudo-route. Le danger ici a été réel. Le sable est tellement chaud que la peau de mes pieds a souffert.

Retour à l’hôtel pour une courte pause. Rendez-vous est pris avec Bác Mai cet après-midi, cousine de Cha, du côté de Bà Nội.

La route est petite sur le cordon littoral.

Tombes et autel des ancêtres tout du long sur la route.
Campagne au début, mais on verra surtout des maisons pour vivants et maisons pour morts sur la route.

Je me perds dans les arbres bas.
Pas étonnant que cette plage soit visible de l’avion.

Déchets ramenés par la mer
Le phare Việt

Ce que je cherchais : l’ancien phare français.
En fait, j’aurais pas dû quitter le chemin en dur.

Note ultérieure : une dalle de béton se trouve sur ce chemin, devant le chantier naval. En consultant le Google Maps, il s’agit en fait d’une vieille piste d’atterrissage. Les arbres cachent maintenant la partie située vers la mer, le tracé rectiligne nécessaire aux avions a disparu.
Toujours sur les cartes en ligne, on distingue deux populations d’arbres : les plus vieux et hauts au centre du cordon sableux, les plus jeunes plus proches de la mer et plantés de façon trop régulière. Ce sont les hommes qui ont planté ces arbres, probablement pour stabiliser le sable et protéger la lagune.

Retour à la voiture, je suis encore plus en sueur qu’à An Bằng et sali par les traces de branches d’arbres.
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