Coopérative de « lin » de Lùng Tám

« Lin » officiellement, mais je vois bien que c’est trop long et trop dur pour du lin. Pourquoi n’appelle-t-on pas ça comme il faut ? C’est du *utai* de chanvre !

En fait, il a un tabou : pendant l’occupation lors de la seconde guerre mondiale, les japonais ont demandé aux Hmong de cultiver le chanvre pour abrutir leurs ennemis (ou motiver leurs troupes ?). Les français n’ont pas fait mieux : ils ont demandé aux Hmong de cultiver le pavot à opium pour le vendre sur le marché chinois. Le triangle d’or au Laos, ce sont des Hmong sur ordre des français. Pas de quoi être fier…

Donc du « lin »… On va me montrer les étapes de fabrication, depuis la tige jusqu’à la coloration. Un magasin propose les productions, c’est de l’authentique et commerce équitable. On est sûr que les tissus ne viennent pas de fabricants copieurs chinois.
Dans le genre commerce éthique, Mariage Frère propose le thé « Opium Hill » laotien à son catalogue, qui permet de convertir les parcelles de pavot en champs de thé. Ce dernier a un goût unique et c’est un de mes préférés.

Je fais péter le porte-monnaie pour un chemin de table et deux housses de coussin. C’est joli et il y a des cadeaux à ramener. J’en profite aussi pour donner cahiers et crayons « de golf » à une des ouvrières, qui transmettra à la maîtresse d’école.

Atelier de fabrication de tissu, mais aussi de couture classique.
Séparation à la main
Pilonnage

Attachement des fibres pour en faire de plus longues.

Cardage ?

La cendre sert à blanchir les fibres

Tissage

On travaille la fibre après coloration.
A droite, écrasée au rouleau, à gauche l’état précédent.
Jaune avec cette racine.
Rouge avec ça
Beige avec ce champignon
Noir avec 2 passages indigo, bleu avec 6 passages.
Hemp = « lin », mouais…

Long en profite pour faire ajouter des boutons à sa chemise.