Si j’étais superstitieux, je dirais que les esprits ne veulent pas que je quitte Huế. Et qu’ils se vengent si je persiste. L’année dernière, jour de départ, l’impression d’être piégé dans la Cité Interdite, plus le pataquès sur l’heure pour le transfert à la gare… Cette année, c’est intoxication alimentaire. Je m’étais aperçu trop tard que les mandarines de la corbeille de fruits dans la chambre d’hôtel commençaient leur sénescence. Grave erreur : j’ai dû rendre par le haut et bas dans la nuit. Avec légère fièvre.
Le dernier petit déjeuner à l’Eldora a été une corvée. Les fruits frais passent toujours, mais il a fallu beaucoup de volonté pour manger les délicieuses viennoiseries.

Check-out fait. Discussions avec les grooms en anglo-vietnamien… Le chauffeur arrive, on passe récupérer Cha et Thu, et avanti pour le sud.
Seulement je suis toujours malade. La conduite même tranquille et les odeurs d’essence me font rechuter. Arrêt. Le petit déjeuner doit être rendu à la nature par la voie du haut. Mon état s’améliore ensuite, mais ce sera galère tout la journée.

Cela discute vietnamien tout du long. Le chauffeur ne parle pas anglais, donc merci Cha pour traduire un peu. Le chauffeur propose de prendre le tunnel, rectiligne et rapide. Merci au chauffeur. Nous avons tous déjà vu le Col des Nuages, et il n’y a aucune chance d’y avoir une vue dégagée. Que des lacets générateurs de nausées, alors que la curiosité me pique pour ce tunnel.

Le tunnel est effectivement rapide. Arrivée à Đà Nẵng, qui devient une grosse métropole avec un trafic dense. On dépose Cha et Thu à leur hôtel. Sieste dans la voiture ensuite, pour arriver à l’hôtel à Hội An.