Principe général : montée avec nombreux lacets, col, descente avec de nombreux lacets, plaine ou plateau, et on recommence.
Cela va grimper et la voiture 4*4 est bien à l’aise avec le macadam. Sauf que parfois, nids de poule, dos d’ânes, étroitesse de la voie alors que ça circule dans les deux sens… Je ne sais pas comment le chauffeur Hiệp se débrouille mais il a une aisance avec la route. Musclé des bras et du dos à force de pousser le volant dans un sens puis dans l’autre.
Beaucoup de camions de transports, de mini-bus, de voitures de tourisme comme celle où je me trouve, et plein de scooters. Des occidentaux font leur trip d’adrénaline avec ce trajet.
La première partie consiste à traverser le col de la porte céleste (Cổng Trời Quản Bạ). On trouve ensuite la bourgade de Tam Sơn qui héberge quelques petits monts, dont deux jumeaux. Il y a une légende : une fée se lie avec un homme et des enfants sont nés, le roi du ciel n’approuve pas et demande à la fée de rappliquer fissa. Et au passage, ce même roi lui coupe les seins (pour continuer à nourrir la progéniture ?). Ce sont bien des gros boobs. Je donne à la fée un avenir radieux chez les amazones ambidextres.
Mais le guide Long me raconte une autre histoire : un amoureux part à la guerre, mais l’amoureuse est morte à son retour – le poème compare les deux monts inséparables alors que l’homme n’a plus son âme soeur à ses côtés. Côté européen, on penserait au tableau des Époux Arnolfini de van Eyck.
Passé Tam Sơn, un petit col nous attend et on va arriver dans une vallée occupée par des Hmông qui cultivent le chanvre à tissu.
On retrouve aussi la rivière qu’on avait longé après Hà Giang. Elle a pris son chemin à elle.