Musée de terracotta à Thanh Hà

Temps très humide, la probabilité de pluie est très forte ce jour, mais le ciel au petit déjeuner reste clément. Dois-je m’encombrer du parapluie énorme de la chambre d’hôtel ? Finalement non. Les bidules informatiques sont quand même empaquetés dans leurs sacs étanches, comme si j’allais monter en barque. La casquette noire. Une chemise blanche. Tongues et pantalon remonté jusqu’au dessous des genoux. Et ce sera à pieds.

Promenade tranquille sous des nuages denses et bas. Les autocars ne sont plus là. Quelques habitations, jardins délimités par des palmiers, une pagode, des petits champs avec quelques agriculteurs, et beaucoup de déchets plastiques sur les berges.

On est obligé de longer une route principale, avec travaux et trottoirs déjà monopolisés par une petite fabrique de grilles métalliques pour portails : vapeurs de peinture ou étincelles de métal. J’arrive au village, le musée est ouvert. 30K pour un billet. Peu de visiteurs, aucun autocar comme hier soir.

L’architecture et la décoration du musée est bien faite, agréable à l’oeil, bien en rapport avec le thème. Un jardin avec des oeuvres modernes, puis un bâtiment à 3 niveaux. Le premier regroupe des oeuvres plutôt « naïves » en tableaux et sculptures argile, mais il y a quelques bonnes idées. Le second est carrément un showroom pour des artistes plus professionnels, les sculptures sont plus travaillées, leurs recherches plus poussées. Le troisième, très intéressant, est dédié aux poteries de la culture Sa Huỳnh, antérieure à la culture Chăm, présente dans cette région. Il semble y avoir filiation entre ces deux cultures, au vu des similitudes funéraires : crémation et les grosses urnes en poterie.

Aussi, j’apprends que la porosité est briques Chăm joue pour beaucoup dans la longévité de leur temples : la brique s’imbibe d’eau, régule la température et évite donc les déformations dûes aux écarts de température. L’humidité doit aussi rendre collante la résine végétale qui sert de mortier. La remarque du gardien d’un des temples en ruine, en partie soufflé par une bombe américaine et abrité par un toit en tôle était juste.

Le parcours est un peu bizarre, mais le prospectus aide au cheminement. Une salle au 3ième niveau, dans le bâtiment en arc de cercle, est dédiée au village et à la fabrication de la poterie. Jolie fresque, quoique le style reste un peu constructiviste.

Les installations sont prévues pour les fortes chaleurs. La visite est des plus agréables. Elle se termine avec des miniatures de bâtiments célèbres. Il reste peut-être à voir le coeur de village des potiers, mais il a été parcouru à vélo hier. Retour vers l’hôtel via le quai, vue sur les modestes bateaux de pèche, puis mêmes routes qu’à l’aller.

La pluie commence à tomber. Une bonne averse qui va me tremper des pieds à la tête. Mais qui ne donne pas froid : l’eau de pluie est aussi chaude que l’air. Casquette, chemise blanche et pantalon sont mis à sécher dans la chambre pendant que j’écris le blog. Flaubert, l’iPhone et les autres iBidules sont restés bien au sec dans mon sac en bandoulière.

ça change des triangles de penderies
Bouddha ou linga ?
Me demande souvent ce que les sculpteurs ont dans la tête.

International Việt Garden Dwarf Rave Party ? Non, en fait, ce sont des épouvantails.

« silence »

fourneaux

d’inspiration Chăm
Inspiration Chăm aussi, une vieille dame.

Entre Bottero et Giacometti
Urne funéraire, avec couvercle
En argile et non en grès

Notre Dame en terre cuite, priez pour nous…
Il y a du laisser-aller au sénat américain…

oui, c’est bien une pièce montée de boobs
le coin des pécheurs…
Fluctuat nec mergitur