Je reprends la rue Trần Phú, en tentant de virer à l’est pour la tombe de l’empereur éphémère, mais il y a toujours un dédale de ruelles, et cela finit toujours par des impasses.

Donc toujours rue Trần Phú, qui continue vers le sud-ouest. Le flux de hondas et voitures devient infernal. Les conducteurs sont plus nerveux et rapides que dans les autres villes que j’ai visitées.

A un moment, remontée vers le nord, l’église est là. Moderne. C’est là que la famille allait pour la messe, avec aussi la famille de Ngô Đình Diệm. Les deux familles étaient en relation : Papy était le filleul du frère ainé des Ngô. Et la famille a été logée un temps à l’Accueil grâce à l’intervention d’une des soeurs Ngô.

Ce qui est dit : quand les combats contre les Français se sont terminés, les communistes ont demandé à Ông nội de juger une ou plusieurs personnes qui avaient collaboré avec les colons. Le verdict – l’acquittement – n’a pas plu, et Papy a retrouvé les acquittés tués pendant la nuit. Craignant pour sa propre vie, il a dû fuir en catastrophe le nord pour retourner à Huế.

Le déplacement familial à Sài Gòn s’est effectué lorsque Diệm est arrivé au pouvoir dans la zone sud.