Difficile de trouver le petit chemin côté sud-ouest. La rue devient chemin, les tombes sont omniprésentes, et l’on en construit des nouvelles. En fait, le chemin originel a été mangé par le cimetière. J’essaye de me faufiler dans le dédale de tombes, mais pas moyen ; il faut en fait contourner les tombes sur le côté droit pour trouver une sorte de piste très peu fréquentée. Pente à 45 degrés. On se croirait un peu dans la forêt en face d’Aiguilles.
Une partie de la pinède a brûlé. Je psychose un peu car j’ai un briquet (celui pour allumer l’encens) et l’on risque de me prendre pour un incendiaire. Finalement, j’aurai eu peur pour rien.
Arrivé au sommet, qui est en fait une crête plate (naturelle, ou rasée par les hommes ?). L’ensemble de la montagne forme une sorte de paravent au sud de la ville. Les géomanciens de l’époque des seigneurs Nguyễn pouvaient y trouver facilement la fonction de paravent, contre les « barbares » Chăm habitant plus au sud.
Tiens, je ne suis pas seul. Quelques collégiens sont venus pique-niquer et se sont permis d’allumer une petit feu de camp pour cuire leur tambouille à base d’oeufs. La vue sur la ville est jolie. Avec le souffle un peu court suite à l’ascension, cela me fait penser au Queyras.
Redescente sans histoire. La voie est est bien plus facile. Je croise d’autres gens, dont des ouvriers affairés à construire ou entretenir des tombes. Une vieille dame garde son petit-fils et ramasse du bois mort. Encore plein de tombes.
Le retour à la ville se fait très rapidement. Environ 4 Km de marche depuis l’esplanade Nam Giao jusqu’à mon hôtel.