Direction plein sud maintenant, l’on croise des terrains militaires, avec la couleur jaune caractéristique des façades. La route est bien fréquentée. Le voyage durera 3 heures, à faible vitesse.
L’on est pas loin de Hà Nội, mais la route devient sinueuse, et va faire grimpette, le long de champs de cannes à sucre, d’oranges et un peu de bananeraies. L’on voit aussi des pancartes « sữa » (lait) puis « thịt chó » (viande de chien) assez souvent sur le bord de la route.
Une grosse montagne à monter puis descendre… Comme au Col des Nuages ou dans le Queyras, la destination se mérite.
L’hôtel est situé sur une mini-colline, d’où l’on peut admirer la vue sur la plaine de rizières. C’est un lieu idéal pour lune de miel, quoique mal insonorisé.
La guide me fait traverser le petit village de l’ethnie Thaïs blancs, avec maisons typiques sur pilotis et toit en forme de carapace de tortue. Le rez-de-chaussée est destiné à la restauration ou la vente de produits locaux, tissus aux couleurs magnifiques.
Une fois installé dans la chambre (écolodge avec climatiseur et toilettes pas sèches, ça fait un peu bizarre, mais bon)… Je retourne à ce petit village seul pour acheter 3 écharpes en soie. La vendeuse comprend mon vietnamien ! Puis déambulation dans ces rues. Je tente une boisson, qui se trouve être un jus de canne à sucre avec glaçons. La canne est pressée devant ma pomme. Délicieux.
Retour à l’hôtel, les vélos sont gratuits, et je tente une petite balade dans la pénombre grandissante. Sans phare, je ne me risque pas d’aller loin. Seulement pour admirer la vue nocturne depuis les chemins (malheureusement bétonnés) qui coupent les rizières.
Vélo rendu. Nouvelle virée dans le village de Thaïs blancs, pour manger. La lampe de l’iPhone est bien pratique pour le parcours, presque dans le noir. Une luciole tourne autour de moi, le bruit des grenouilles et des grillons remplace agréablement le klaxon des hondas de la ville. Il faut chaud et lourd, contrairement à ce qu’annoncent les informations météo. L’air est un peu pollué par la fumée de feux. Peut-être que cette pratique permet d’éloigner les insectes.
Les hauteurs sont plus ou moins avalées par les nuages. Il ne semble pas y avoir de rivière qui draine les éléments arrachés à la montage, ce qui donne une plaine de rizières. Le site est grandiose.
Après coup, j’aurais pu optimiser un peu plus les rares heures passées ici : les boutiques ne ferment pas vraiment à 18h, et l’on peut manger puis faire des achats au même endroit. Donc profiter du jour pour faire un peu plus de bicyclette.