Rendez-vous 9h dans le lobby. Le chauffeur est déjà arrivé. Vient ensuite le guide. Tout le monde est ponctuel.
La voiture est une belle berline toute neuve, avec l’odeur qui va avec… encore un peu forte. Voyage tranquille, direction ouest. Le chauffeur est compétent malgré son apparente jeunesse. Les accès de Hội An sont en chantier. Puis vient les rizières et champs maraîchers. On rejoint à un moment une route nationale, avec un pont qui enjambe la rivière Thu Bồn, puis à nouveau une départementale vers l’ouest puis sud-ouest.
Pas possible de se perdre, de grands panneaux indiquent le site de Mỹ Sơn sur les points de bifurcation.
La visite se fait sans histoire, avec au début deux salles muséales à visiter et lire. Absence notable du nom de Camille Paris. Le sieur Parmentier s’est arrogé tout le mérite.
Le site a été conçu pour les touristes, même les plus grabataires. J’aurais pu venir en tongues si le temps n’était pas pluvieux. Des navettes à moteur électrique permettent de monter au site sur une route au macadam rouge. Tout sera pavé. Seuls quelques zones boueuses ou au pavage maladroit.
Contrairement à mes attentes, le site n’est pas extraordinaire. Sans doute la présence de nuages bas, couvrant le haut de la « belle montagne ». Le visiteur parcours un chemin bien balisé au milieu d’un petite jungle. Certains groupes de ruines ne sont pas ouverts au public. Bruits d’oiseaux, et beaucoup de paroles en différentes langues humaines. Pour les fans d’Indiana Jones, il faudra aller voir ailleurs.
Aussi, j’ai l’impression d’en savoir plus que mon guide. Seule chose que j’aurais appris est la technique de construction : mortier fait de résine d’arbre, et cuisson du temple entier en plusieurs fois. Moule interne en bois, pose des briques, puis incendie interne. Puis couverture externe en bois, et à nouveau incendie. On cuit la brique du monument entier. Les grains de sable ajoutés à l’argile permettre de faire du verre et/ou des bulles internes au matériau. Le tout rend la structure très solide, et a permis de traverser le temps de meilleure façon que les bâtiments en brique côté Đại Việt.
Les sculptures murales sont en fait creusées ensuite dans les briques. Certains bâtiments « récents » non finis ne possèdent que des ornementations sur le bas.
Curiosité, des pots pour bâtons d’encens. Certains viennent honorer les esprits ? Le guide me dit que certains Chăm actuels viennent encore prier, en groupe ou seul. La plupart se sont récemment convertis à l’islam.
La visite est en même temps longue et courte. Je reste sur ma fin, désireux d’en voir plus. Il y a quelque chose qui me chiffonne, et vérifie au retour dans la voiture la réalité des faits avec ce qui était annoncé avec le programme. Pas eu le réflexe d’en discuter avec le guide au début. Il y avait en effet une longue promenade de prévue dans le descriptif, autour d’un lac artificiel (vu sur les images satellite) qu’on a finalement zappé. A cause de la pluie ? La visite du sanctuaire ne devait se faire qu’à l’après-midi.
J’aurai l’explication non-dite au retour : arrivée un peu avant 15h, pile heure du match de la finale Viêt Nam vs Ouzbékistan. Le guide dit ne pas aimer le football, mais il a déjà raconté quelques bobards et approximations durant la journée. Bon, c’est pas tous les jours que le VN risque de gagner une finale de foot… Bonne chance à eux.