Départ 8h du matin, pour suivre la nationale vers le sud. Le ciel est dégagé ce matin. Chaud, humide et ensoleillé. Le guide me dit que les nuages arrivent généralement en début d’après-midi pour des éventuels orages.
On quitte la route principale à un moment pour traverser de la campagne et on arrive assez vite au centre d’accueil. Pour vidange et achat du ticket d’entrée. Notre voiture est une berline classique, pas un 4*4, mais elle fera le job. Les scooters sont interdits, sauf ceux des gardiens.
La voiture grimpera une large route en béton, conçue à l’origine par les français (mais comme d’habitude, le taf a été fait par les locaux). Lentement et sûrement, on prend de l’altitude et on le sent dans les oreilles. La route ne doit pas être sûre lors des orages. On ne croisera personne lors de la montée, ni même la descente. Mais des touristes sont là, vietnamiens pour la plupart et 5-6 occidentaux. Peu de monde. La visite sera d’autant plus agréable.
Ayant maintenant connu le col Mã Pì Lèng, cette route là ne me fait plus peur. Mais ça reste spectaculaire. 1400 mètres de dénivelé à l’aller et au retour. La descente se fait par la même route. Les colons français ont choisi ces hauteurs pour avoir de la fraîcheur l’été et s’adonner à quelques loisirs. Donc quelques constructions ou ruines typiquement franchouillardes.
Arrivés au parking principal, la suite se fait à pieds jusqu’au belvédère, sur un chemin pittoresque. Les papillons sont énormes. Les cigales ou grillons sont plutôt bruyants. C’est une petite jungle, mais les gros animaux sauvages ont disparu.
Le belvédère Hải Vọng Đài est presque sans nuage. Vues spectaculaires sur les montagnes aux alentours et surtout sur les plaines-lagunes au loin. N’ayant plus besoin de ma petite lunette achetée pour ce vovage, je la laisse ici pour que d’autres s’amusent avec. Deux piédestaux accueillaient des jumelles, mais elles ont été retirées.
Le site a été utilisé aussi par les américains comme base d’hélicoptères, et aussi les vietnamiens qui ont creusé des débuts de tunnels.
Seconde partie de la visite, une balade dans la forêt un peu plus bas, afin de découvrir la cascade Đỗ Quyên. Le guide Giang sifflote et essaye d’imiter des bruits d’oiseaux (qui lui répondent parfois). Il me parle de serpent, et lui répond que je n’en ai pas peur, ayant déjà croisé le chemin de 3 serpents verts l’année dernière. Il veut sans doute qu’on parle et fasse du bruit pour justement les éloigner. Bruits d’oiseaux et d’insectes, d’eau qui ruissèle.
On croise quelques ruisseaux, puis un petit lac, et enfin la cascade. Vue du haut et pas du bas, donc on voit le cours du ruisseau disparaître dans le vide. Giang est à l’aise. Pas moi. Avec mon vertige, j’avance prudemment sur les rochers en granit. Mais mon guide s’en aperçoit et commence à s’inquiéter. Chose qu’un tiers de doit jamais faire vis-à-vis de quelqu’un qui a ce genre de difficultés. Seul et ayant le temps, j’aurais bien géré, mais son inquiétude me fait rajouter du stress pour rien.
Je lui explique qu’il ne faut pas s’inquiéter. Photos et pause. C’est la fin du chemin. Il en existe un pour descendre mais il est risqué, et Giang étant malade (un gros rhume qui se transforme en gastro, je suppose que c’est pour ça qu’on a fait du scooter hier et non du vélo), on repart en sens inverse où la voiture nous attendait là où on l’avait laissé. Avec maintenant le capot ouvert pour refroidir le moteur. Notre chauffeur a eu le temps de faire une sieste.
Retour tranquille. Giang et moi dormirons pendant la descente. La balade dans la petite jungle a été longue de 4 Km en tout.
Pour rentrer tôt, le déjeuner shunté et remis à plus tard (ce sera vers 15h pour la pomme), je le quitte devant l’hôtel en lui donnant son pourboire. Et il pourra aller voir le médecin rapidement.