Les péripéties du matin ne sont que pécadilles par rapport à ce qui va arriver l’après-midi. Encore plus haut, encore plus de lacets. Et toujours autant de monde sur la route. Petits et gros camions, mini-bus, voitures de tourisme de tous types (vu notre Ford 4*4, je suis dans l’upper-class, mais pas à l’abri de déconvenues – lire avant Yên Minh), scooters empruntés par les locaux, hondas et mots de touristes en mal de sensations, et aussi locaux à pieds. Surtout des Hmong, à constater les robes typique des femmes et les couvre-chefs des messieurs (ils ont adopté le béret basque !). Les femmes ont sur leur dos un grand panier rempli de produits des champs. Certaines marchent pieds-nus. Dans ces champs, les femmes travaillent avec parfois leur nourrisson accroché sur le dos.
Le calcaire se fait omniprésent. Les champs sont plus remplis de cailloux que de maïs. Pourtant, c’est exploité. On voit même des Hmong grimper sur les rochers pour s’occuper du plant isolé sur un minuscule morceau de terre.
Une série de lacets remarquables entre deux montagnes va nous amener à un belvédère. Le 4*4 a l’air de souffrir lors de cette montée. Arrivés et descendus du véhicule, d’autres touristes, guides et conducteurs admirent la vue. La route qu’on vient de prendre serpente littéralement dans cette vallée encaissée. C’est le test du cheval. C’est qu’il en faut dans le capot pour arriver là.
La voie est heureusement ponctuée de pauses touristiques. C’est heureux pour reposer les chauffeurs et leurs passagers. Les paysages sont magnifiques et inoubliables. Voie unique et relativement peu de monde. Ce n’est pas un disneyland animé par de acteurs en costume, mais un endroit peuplé par les personnes courageuses, en transit sur le bitume ou en natif sur les champs.