Arrêt dans une maison-restaurant. On gare les vélos, on se déchausse et on vient s’assoir autour d’une table. L’hôte offre le thé et raconte son histoire. Son grand-père et son père capturaient les éléphants pour le compte des derniers empereurs. Loin en forêt, un trou immense creusé de main d’homme et masqué de feuilles, servait à piéger l’animal. Domestiqué ensuite, l’éléphant était choisi pour tel ou tel usage selon son comportement et son physique. Des attestations royales se trouvent sur un autel.

Du gingembre confit est offert avec le thé vert. Il en cultive de façon bio et il est très bon. En vente, j’en prendrai 3 paquets, dont un pour ma professeur de vietnamien. Agriculteur, mais aussi restaurateur. Une table est installée sous un grand mangoustanier.

Mais avant cela, bain de pieds. Dans l’attente que l’animal tombe dans le piège, le grand-père a cherché des plantes médicinales relaxantes en forêt. L’effet est doux et ressemble à une décoction de racine de guimauve. Depuis, ces plantes sont cultivées dans un jardin annexe à la maison.

Déjeuner classique. La surprise vient des miettes de thon, qui n’en sont pas. C’est une sorte de fruit, l’odeur de mer provient de petites crevettes ajoutées.

Ensuite, démonstration de fabrication de nougat Việt. Grains de sésame et quelques cacahouètes sont rajoutées à un caramel. Le tout est malaxé puis aplati au rouleau et enfin coupé. On goûte, et je récupère un peu contre mon gré le paquet. Je n’aime pas le nougat !

Un verger entoure la maison. Séance de botanique fruitière.

Un livre d’or nous est proposé. J’essaye d’écrire en vietnamien et obtient quelques applaudissements.

C’est un lieu de passage pour les touristes. On entend beaucoup de français, surtout des guides avec micro et mini-haut-parleur. Notre hôte avait appris dans le temps, mais ne se souvient que de quelques mots.